Le Boyaca compte plusieurs petites cités coloniales, bien conservées et classées au patrimoine national. C’est une superbe région montagneuse, anciennement habitée par les indiens Muisca.
Les Muiscas travaillaient les métaux et pierres (argent, or, émeraudes, etc.). Ils tissaient aussi des étoffes (beaucoup de vêtements cousus à la main, ponchos, écharpes, bonnets, gants, etc.)
Mongui est un petit village, authentique et tranquille, qui a été élu plus beau village du Boyaca ! Il dévoile sa beauté a qui viendra la chercher.
Assez isolé et difficile d’accès, c'est un ‘pueblo’ typique Colombien avec sa Place Mayor, son eglise en vieille pierre ocre traditionnelle, ces petites façades colorées de rouge et vert, ses rues pavées à l’ancienne qui montent et qui descendent sans cesse. On s'y déplace même encore en cheval... et oui !
Hors des sentiers battus
Entreprendre l’ascension du Paramo de Oceta !
Ce site est d’une beauté naturelle époustouflante, encore vierge de toute pollution humaine.
Cette randonnée de 18 km, assez difficile de part l’altitude et le froid, se réalise en 8 h, avec un guide et pour 40000 COP environ. N'oubliez pas votre crème solaire, des habits chauds et un imperméable, car à 4000 m d’altitude, ça cogne et il fait très froid.
Le randonnée commence à Mongui (2900 m) et se termine à 3900 m. Une version courte peut être réalisée en 11 km, en montant et descendant les 3 premiers kilomètres en jeep.
Ce merveilleux environnement, unique au monde, est propice au développement de certaines espèces qui n’existent que dans les régions proches de l’Equateur, entre 3 000 et 4000 m d’altitude, c’est-à-dire entre les derniers écosystèmes forestiers et les neiges éternelles. Il se trouve que plus de 50 % du páramo mondial se trouve en Colombie. Le reste est au Venezuela et en Équateur.
Vous vous emmerveillerez d’une végétation absolument surnaturelle, venue d’un autre monde, faite de frailejones centenaires, de mousses et de lichens multicolores, de plantes carnivores (les pegamosquo roses qui attrapent les moustiques), l’orchidée jaune sauvage Runcho, de laquelle vous pouvez boire l’eau retenue dans le bulbe (si un jour vous êtes perdus), de la citronnelle, des lupins endémiques, des succulentes et des fleurs d’Arnica.
Certains bulbes d’orchidées mâchés peuvent faire passer le fameux mal des montagnes.
Quant aux fameux Frailejones, il grandit d’1 cm par an et mesure jusqu’à 3-4 m de haut. Il recueille l’eau dans ses feuilles et les conduits vers le sol, approvisionnant ainsi une bonne partie des nappes phréatiques de la region. Cette plante est sacrée pour les Colombiens, qui la considérent comme un humain. Il est interdit de les couper, de les prélever ou de les détruire.
Manger
Restaurant Amor :
Propose des pizzas savoureuses, des crêpes végétariennes et des pastas délicieuces, lasagnes, et infusions de plantes et fruits locales, qui vous réchauffent dans cette superbe atmosphère.
La Casona de San Francisco :
Belle adresse typique accrochée à flan de colline. C'est une sorte d’auberge pour voyageurs de bout du monde ! Vous y dégusterez la truite à la mandarine et des viandes très bien cuisinées. On vous recommande vivement le ragoût de boyacense.
Infos utiles
L'agence Mongui Travel, créée il y a 7 ans par une équipe jeune et dynamique, propose des guides très sérieux, des journées escalade en pleine nature, des locations de vélo ainsi que d'autres services d'aventure. Notre guide Guillermo nous a permit de faire une randonnée inoubliable.
Pour faire l’ascencion du Paramo de Oceta : https://monguitravels.com
Pour manger au restaurant La Casona : lien FB
A savoir
De Mongui a San Gil, le trajet est très long. Compter environ 8-9h de route.
Les changement de température, lorsque l’on vient de Barichara / San Gil, sont importants. On perd facilement 10-15 degrés. Pensez a vos doudounes, et ce, d’autant plus si vous vous rendez au Paramo de Oceta.
Maeva
